The view that the islands of the North Atlantic are the possible relicts of a Caenozoic land bridge connecting Europe and North America is today ordinarily rejected. In spite of this, however, abundant evidence of a palaeontological and biogeographical nature can be assembled to bear witness to the existence of such a bridge into the younger Caenozoic. As an example may be quoted the palaeogaeic land biota and littoral marine faunas of these islands.The study of Tertiary, Quaternary and recent marine molluscan faunas, and above all the detailed historical analyses of single groups, indicates that faunal development in the Atlantic and Norwegian Sea followed separate courses. From this it follows that the two areas were completely isolated during most of the Caenozoic. Before the Pleistocene only indirect and short-lived channels of epicontinental nature linked the North European and Tethyan seas. It seems not unlikely that similar Palaeocene passage stretched across the middle part of Greenland to connect with Baffin Bay.Existing differences between European, North Atlantic and American land biota can be explained on the assumption of the early existence of a Davis Strait/Baffin Bay gulf. The Ellesmere/North Greenland land-bridge operated from at least the Oligocene, as a filter barrier. In the younger Tertiary (Neogene) the existence of a migration route over this link can be detected.The separation into two basins and the consequent differences in the oceanic current regimes then as compared with now have far-reaching palaeoclimatic implications. In the sub-polar areas evidence for the existence of late Tertiary (Neogene) glacial and cool periods can be satisfactorily demonstrated, but virtually no traces of such changes can be detected in Western and Central Europe. Heavy mineral suites from the Icelandic region have provided indications of oceanic circulations. The migrations of oceanic molluscs support the breaching of the North Atlantic Thulean bridge at the Plio-Pleistocene boundary.This Thulean bridge developed syngenetically with the moving apart of the oceanic basins and spanned the separating shores from the close of the Mesozoic onward to its break-up, probably as the result of a combination of factors — offshore sinking, widening of the sea floor and erosive processes.

Résumé La théorie faisant des îles de l'Atlantique-Nord des restes d'un pont continental cénozoique entre l'Europe et l'Amerique demeure aujourd'hui généralement rejetée. Cependant, on peut quand même assembler de nombreuses preuves paléontologiques et bio-géographiques démontrant l'existence d'un tel pont jusqu'au cénozoique supérieur. Ainsi la vie continentale et la faune du littoral marin de ces îles sont encore aujourd'hui de caractère paléogéeique.On démontre, surtout grâce à l'analyse détaillée des différents groupes que le développement de la faune mollusque marine du tertiaire, du quaternaire et de l'époque actuelle s'est déroulé séparément dans le Scandique et l'Atlantique et que par conséquent ces deux régions maritimes étaient complètement isolées l'une de l'autre pendant la plus grande partie du Cénozoique. En dehors du pléistocène, il n'y avait que des contacts indirects avec l'Atlantique par des routes maritimes Européennes épicontinentales qui étaient ouvertes seulement à court terme et qui allaient vers le Téthys. Pendant le paléocène une telle route maritime allait probablement par le Groenland moyen vers la baie de Baffin. Les différences entre la vie continentale Européenne-Atlantique et la vie continentale américaine s'expliquent par l'existence précoce du golfe de Davis-Baffin. Le pont continental entre la terre d'Ellesmere et le Groenland du nord jouait un rôle de filtre au moins depuis l'oligocène. Malgré celà, il est possible de prouver qu'il y a eu des mouvements de migration sur cette route pendant le néogène.La séparation en deux bassins océaniques et les courants marins différents de ce qu'ils sont actuellement ont des effets paléoclimatiques étendus. Dans la région subpolaire (actuelle) il y a déjà des traces des glaciations néogènes respectivement des refroidissements, qui n'ont guère d'effet sur l'Europe occidentale et l'Europe centrale. On peut expliquer grâce aux associations de minéraux lourds dans la région de l'Islande les courants marins Scandinaves. En observant la migration des mollusques marins, on peut démontrer la rupture du pont de l'Atlantique-Nord depuis la limite pliocène-pleistocène. Le pont de Thule s'est développé parallèlement à l'élargissement du bassin océanique reliant depuis la fin du mésozoique les côtes qui s'étaient éloignées. Sa destruction se déroula relativement vite, elle fut probablement causée par des affaissements à proximité du continent, et par des processus d'élargissement et d'érosion.

, , . , , . .: , . — , , , , . , . , , . - - , Davis-Baffin. Ellesmere-Nordgrönland no- . . — . , , . . - Thule -. — . , , .